sexta-feira, 3 de janeiro de 2014

Um mundo melhor


Grand Corps Malade é o nome artístico de  Fabien Marsaud, um francês de 36 anos que trouxe à luz um determinado estilo musical, o slam, e o popularizou em França nos últimos dez anos.
O slam, de que nunca ouvira falar, confesso, é a declamação de textos originais a capella, ou acompanhados de uma melodia minimalista que suporta e sublinha o texto, aproximando-se do rap na sua origem e misturando a prosa poética, o teatro e a canção, na forma expressiva de comunicar a alegria ou a revolta.
O nome do artista, um pouco estranho, surge do invulgar metro e noventa e quatro de Fabien Marsaud e das suas limitações físicas que, na sequência de um acidente aos vinte anos, ao mergulhar numa piscina em que o nível da água era demasiado baixo, o levaram a abandonar definitivamente uma vida até então dedicada ao desporto e a ter de procurar outros caminhos.
Foi na blogosfera e de uma forma totalmente casual que descobri Grand Corps Malade, cuja originalidade me deixou curiosa. Por isso fui à procura de mais, no Youtube e afins. E pareceu-me muito interessante, embora seja sempre o mesmo tipo de registo.
Depois, no dia de Ano Novo, em mais um zapping fortuito, encontrei-o na TV5 Monde, apresentando esta Course contre la Honte que faz parte do quarto álbum, Funambule, que saiu em Outubro e para o qual convidou Richard Bohringer, um actor francês, para escrever um texto em duo. O resultado foi este, e eu não resisto a partilhar aqui o vídeo.
Gosto da ideia de "ter de se cantar o amor ainda mais alto", da crença num mundo melhor, sobretudo em tempos conturbados como os que vivemos, em que é mais fácil desistir e, como li não sei onde, fechar as portas à emoção, por excesso de desalento, por medo do ridículo, ou da exposição do mais fundo de nós.
Para se perceber melhor tudo o que dizem, transcrevi também o texto. Em francês, bien sûr!...

Eh Tonton, est-ce que t’as regardé dehors ?  
Sur l’avenir de nos enfants il pleut de plus en plus fort 
Quand je pense à eux  pourtant, j’aimerais chanter un autre thème 
Mais je suis plutôt serein, je fais pas confiance au système 
Ce système fait des enfants mais il les laisse sur le chemin 
Et il oublie que s’il existe, c’est pour gérer des êtres humains 
On avance tous tête baissée sans se soucier du plan final 
Ce système entasse des gosses et il les regarde crever la dalle  
Tonton on est du bon côté mais ce qu’on voit, on ne peut le nier 
J’ai grandi au milieu de ceux que le système a oubliés 
On vit sur le même sol mais les fins de mois n’ont pas le même parfum 
Et chaque année monte un peu plus la rumeur des crève-la-faim 
Le système a décidé qu’y avait pas de place pour tout le monde 
Tonton, t’as entendu les cris dehors, c’est bien notre futur qui gronde 
Le système s’est retourné contre l’homme, perdu dans ses ambitions 
L’égalité est en travaux et y’a beaucoup trop de déviations 
Eh Tonton... On va faire comment? Dis-moi Tonton, on va faire comment? 
Est-ce que les hommes ont voulu ça, est-ce qu’ils maîtrisent leur rôle 
Ou est-ce que la machine s’est emballée et qu’on a perdu le contrôle 
Est-ce qu’y a encore quelqu’un quelque part qui décide de quelque chose 
Ou est-ce qu’on est tous pieds et poings liés en attendant que tout explose 
Difficile de me rassurer Tonton, je te rappelle au passage 
Que l’homme descend bel et bien du singe pas du sage 
Et c’est bien l’homme qui regarde mourir la moitié de ses frères 
Qui arrache les derniers arbres et qui pourrit l’atmosphère 
Y’a de plus en plus de cases sombres et de pièges sur l’échiquier 
L’avenir n’a plus beaucoup de sens dans ce monde de banquiers 
C’est les marchés qui nous gouvernent, mais tous ces chiffres sont irréels 
On est dirigé par des graphiques, c’est de la branlette à grande échelle 
Eh Tonton, on va faire comment, tu peux me dire ? 
Comme il faut que tout soit rentable, on privatisera l’air qu’on respire 
C’est une route sans issue, c’est ce qu’aujourd’hui, tout nous démontre 
On va tout droit vers la défaite dans cette course contre la honte 
Eh Tonton... On va faire comment ? Dis-moi tonton, on va faire comment ? 
Entre le fromage et le dessert, tout là-haut dans leur diner 
Est-ce que les grands de ce monde ont entendu le cri des indignés 
Dans le viseur de la souffrance, y’a de plus en plus de cibles 
Pour l’avenir, pour les enfants, essayons de ne pas rester insensibles 

Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne on va rien lâcher,  
on va aimer regarder derrière pour rien oublier, 
ni les yeux bleus ni les regards noirs 
On perdra rien, peut-être bien un peu,  
Mais ce qu’il y a devant, c’est si grand 
Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne 
T’as bien le temps d’avoir le chagrin éternel 
S’ils veulent pas le reconstruire, le nouveau monde, 
On se mettra au boulot 
Il faudra de l’utopie et du courage 
Faudra remettre les pendules à l’heure, 
Leur dire qu’on a pas le même tic tac, 
 que nous, il est plutôt du côté du coeur 
Fini le compte à rebours du vide, du rien dedans 
Ma gueule d’amour, mon petit pote d’azur 
Il est des jours où je ne peux rien faire pour toi 
Les conneries je les ai faites, et c’est un chagrin qui s’efface pas 
Faut pas manquer beaucoup pour plus être le héros, faut pas beaucoup 
Je t’jure petit frère, faut freiner à temps 
Va falloir chanter l’amour, encore plus fort 
Y’aura des révolutions qu’on voudra pas, 
Et d’autres qui prennent leur temps, 
Pourtant c’est urgent 
Où est la banque? 
Il faut que je mette une bombe, une bombe désodorante, 
Une bombe désodorante pour les mauvaises odeurs du fric qui déborde 
Pas de place pour les gentils, pour les paumés de la vie 
Chez ces gens-là, on aime pas, on compte 
Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
P’tit frère, putain, on va le reconstruire ce monde 
Pour ça, Tonton, faut lui tendre la main 
Tonton, il peut rien faire si t’y crois pas 
Alors faudra se regarder, se découvrir, jamais se quitter 
On va rien lâcher 
On va rester groupé 
Y'a les frères, les cousines, les cousins,  
Y a les petits de la voisine, 
Y’a les gamins perdus qui deviennent des caïds de rien, 
Des allumés qui s’enflamment pour faire les malins 
Y’a la mamie qui peut pas les aider, 
Qu’a rien appris dans les livres,  
Mais qui sait tout de la vie 
À force de ne plus croire en rien, c’est la vie qui désespère 
Faut aimer pour être aimé 
Faut donner pour recevoir 
Viens vers la lumière, p’tit frère 
Ta vie c’est comme du gruyère,  
mais personne te le dis 
Que tu as une belle âme 
Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne 
On va rien lâcher 
On va aimer regarder derrière pour rien oublier

2 comentários:

  1. "ter de se cantar o amor ainda mais alto"
    Sempre, em qualquer circunstância.

    Fiz 'play' no vídeo e gostei. Agradeço a partilha.

    Beijinho, Isabel.

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  2. Claro, porque o amor é sempre a melhor soluçāo e o mais importante de tudo.

    Ainda bem que gostou. Parece-me muito interessante também.

    Beijinho, António, bom fim de semana.

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